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lundi 3 avril 2023

Connaissez-vous la loi sur le commerce de 1905 ?

 Connaissez-vous la loi sur le commerce de 1905 ? 

C'est une merveilleuse loi, puisque, en substance, elle réclame que les produits alimentaires dont il est fait commerce soient sains, loyaux,  marchands. 

 

 

 Sain : cela signifie que les produits ne nous empoisonnent pas.
Loyaux : cela signifie que ce dit être vendu correspond à ce qui l'est vraiment. Marchand : cela signifie... 

 

Un  exemple simple : quand  : on achète des pommes,  le marchand  ne doit pas nous vendre des pommes tallées, abîmées, et c'est pour cette raison  que l'on voit les marchands des quatre saisons, les épiciers, les responsables de rayonnages dans les grandes surfaces, retirer progressivement, au cours de la journée, des produits endommagés. 

 

Évidemment aucun produit n'est parfaitement sain, parfaitement loyal, parfaitement marchand ! 

 

Par exemple, à propos de santé : dans les girolles, réputées saines, il y a de l'amanitoïdine, un composé toxique de l'amanite phalloïde. 

Dans l'eau de vie, il y a de l'éthanol, l'alcool commun, lequel est un poison... et aussi un peu de méthanol, qui est neurotoxique.  

Dans le pain, il y a de l'acrylamide, un composé que les chimistes redoutent. 

Dans l'estragon et le basilic, il y a de l'estragole, qui est tératogène et cancérogène. 

Dans les pommes de terre (les trois premiers millimètres sous la surface), il y a des glycoalcaloïdes toxiques (d'où le paradoxe : pour populariser la consommation de la pomme de terre, Antoine Augustin Parmentier dut combattre les préjugés de son temps et faire penser que les tubercules étaient...sains ;-) ). 

 

Toutefois c'est une bonne chose de ne pas confondre le gros et le détail. 

Le gros, cela consiste à  dire que du vin, une eau-de-vie sont sains si l'on n'en abuse pas, par exemple (luttons contre les hygiénistes qui ont le fantasme d'une vie saine !). 

Pour l'alimentation en général, cela consiste à ne pas redouter naïvement les benzopyrènes (cancérogènes) des viandes grillées quand on est fumeur, ou encore ne pas se préoccuper de l'estragole quand on n'en abuse pas. 

Pour les plus raisonnables d'entre nous, l'essentiel est de nous renseigner pour mieux savoir ce que nous mangeons, et de chercher les risques, non pas les dangers (une hache suspendue par un fin fil au-dessus de notre tête présente un risque important, parce que la hache est dangereuse ; rangée dans un placard fermé, et posée au sol, la hache ne présente presque plus de risque, alors qu'elle est toujours aussi dangereuse). 

 

Bref la loi de 1905 est merveilleuse ! Nous pouvons chercher à l'améliorer, car toute chose humaine est perfectible ; nous devons, même, chercher à l'améliorer... mais quand même, cette loi est merveilleuse, car elle protège le citoyen (observez que je ne parle pas de "consommateur", mot que je déteste parce qu'il place d'emblée l'individu en vache à lait de l'industrie).

 

Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, il y a toujours la possibilité d'aller consulter l'Académie d'agriculture de France, où la Section VIII a organisé l'an passé une séance publique sur ce thème. Des éléments sont sur le site http://www.academie-agriculture.fr


samedi 18 août 2012

Des questions de loyauté

Il y a quelques années, les règlements européens ont autorisé une petite quantité de matières grasses ajoutées au beurre de cacao afin :
- d'harmoniser les réglementations nationales au sein de la Communauté européenne
- de lisser les cours du cacao.

Dont acte... mais il y a d'abord une question de loyauté. Pour des Français, du chocolat à l'huile de palme n'est pas du chocolat. Si cela l'est pour d'autres pays, il faut en conséquence :
- soit donner des noms différents aux divers produits
- soit profiter des harmonisations pour remonter le niveau de qualité et d'exigence, pas le descendre !

Je propose que l'on ouvre à nouveau le dossier et que l'on règle cette question terrible !

Tant qu'on y sera, on pourra aussi faire cesser le scandale du Codex alimentarius, qui admet qu'on puisse faire de la sauce béarnaise sans jaunes d'oeufs ni échalotes ni beurre ! Qui m'épaule dans ce combat ?